(note rp : j'envisage de mettre un arrière-fond de musique. Les instruments à corde sont en ce moment dans le registre grave. L'ambiance qui en découle est sinistre....)
En ce jour du 20 Juin, le Président Pierre Ochs, comme a son habitude, prend son petit-déjeuner dès 8 heures du matin avec sa femme et ses trois enfants pour profiter du soleil levant et penser à son fidèle peuple qui lui fait toujours confiance. Comme d'habitude, ils mangent tous en silence.
Le Président est bien alerte ce jour-là. Il prend du chocolat et reprend du thé qui lui avait été offert par son homologue vénitien en qui il a pleine confiance depuis toujours. Il en propose à sa femme et à ses enfants. Un sourire collectif enchanta notre Président, si fière d'avoir une aussi charmante famille.
A 9 heures du matin, son travail l'attend. Monsieur quitte la table après avoir souhaité à tous une bonne matinée et le voilà parti, toujours aussi alerte, en direction de son bureau où il s'assiera de suite sur son fauteuil devant un bureau chargé des affaires du jour. L'espace d'un bref instant, il sentait que ses 67 ans le rattrapaient. Mais il s'est remis assez vite de ses palpitations, le temps pour lui d'écrire un message sur la politique étrangère à tenir dans les mois à venir (comme à son habitude) et de consulter les quelques ministres qu'il avait convoqués la veille. Après que le ministre des Finances, Josef Furrer, ait terminé son entretien hebdomadaire avec le Président, celui-ci se vit repris d'une douleur sourde située à proximité du coeur.
(note rp : fin de la musique)
- M. Furrer, crie-t-il d'une voix forcée et étouffée.
- M. le Président! Oh mon Dieu! Il faut que j'aille alerter le médecin au plus vite! balbutie-t-il d'un air paniqué.
Le Président lui serre le poignet alors que le ministre allait se lever.
- Prenez bien soin du pays en mon absence....
Le Président venait de donner son dernier souffle. Ainsi, la Confédération se trouvait orpheline et le ministre, embarrassé, devait, selon le protocole, annoncer sa mort au peuple et au parlement ainsi que veiller à une nouvelle élection. Il s'est alors juré de porter candidature pour continuer sur les pas de son Président...
(note rp : la musique reprend ici, avec une envolée de violons sur des notes répétées rapides, stressant et apaisant à la fois alors que les bassons reprennent l'hymne national devenu funèbre par sa lenteur...)