Tôt ce matin, la population s'active; chacun se dépêche dans les rues de la cité des doges.
En effet, la semaine dernière, le doge a annoncé que le carnaval serait lancé ce jour-ci.
Déjà les rues grouillent de monde; on y entend toutes les langues. C'est une véritable tour de Babel.
Vers 11h, la place San-Marco est recouverte de gens de tous les âges, habillés de vêtements de toutes les couleurs.
Tous attendent le coup d'envoi du carnaval donné par le lancement du haut du campanile du pantin représentant une colombe.
MIDI; l'excitation de la foule est à son comble, d'autant plus que le carnaval des deux années précédentes ne furent pas mémorables.
Enfin ! Le pantin est lancé, laissant chuté des friandises pour le plus grand bonheur des enfants.
Dès lors, la joie se fait ressentir et les cris se font entendre. Chacun a pour l'occasion revêtu sa plus belle tenue. Presque tous portent des masques.
La journée se déroule parfaitement, le doge a même sorti sont grand costume.
Le carnaval est aussi très apprécié car chacun est libre de se promener partout et de fréquenter tous les lieux.
Les magistrats peuvent se rendre dans les cafés et les salles de jeux, les gondoliers peuvent fréquenter les salons, les policiers peuvent plus aisément espionner...
Ceux qui n'en pas l'occasion durant le reste de l'année vont danser; tous profitent de cette fête populaire et chique à la fois.
Les dépenses de l'état sont rapidement comblées par les rentrées d'argent dues aux joueurs, aux taxes sur les achats et aussi grâce aux touristes et visiteurs venus parfois de loin.
Après une longue journée de festivités et de clameurs; les vénitiens et les étrangers retournent joyeux chez eux ou chez une personne ravie de les acceuillir...
C'est en tout cas le début d'une fête concernant tout le monde, où chacun peut cacher son appartenance sociale et s'introduire dans des milieux étrangers à son quotidien, et cela va durer six mois.