Sacre de Reims

La Cathédrale de Reims, Sanctuaire des Rois de France dédié à Notre Dame, fut depuis le Commencement le lieu privilégié de leur Sacre devant Dieu.

A l'origine, il y eut Clovis, premier Roi Franc à se faire sacrer par Saint Rémi, l'Eveque de Reims, après sa formidable et innatendue victoire de Tolbiac.
Ayant en effet pendant la bataille prêté serment de se faire Chrétien en même temps que Roi si le Dieu de sa tendre épouse Clotilde daignait lui accorder victoire malgré la défaite promise à ses armées, Clovis tint parole suite à l'ineffable retournement de situation qui conduisit à sa Victoire, et permit ainsi par son baptème à son Royaume d'être le premier de par le Monde façonné de la main de Dieu, faisant ainsi de la France la Fille ainée de l'Eglise.






Depuis lors, il fut du constant souci des Souverains successifs amenés à monter sur le trône de Clovis de s'identifier au fondateur de la France en venant se faire sacrer, tout comme lui, dans la Cathédrale de Champagne.
Ainsi, au fil des époques, Reims incarna l'union indissoluble de la nation française à son Roy, un véritable mariage en somme devant Dieu et l'Eglise pour le meilleur... comme pour le pire.

Cette vérité se vérifia particulièrement pendant la guerre de Cent ans, qui vit s'opposer anglais et français. Grâce à l'heureuse intervention de Jeanne d'Arc, Charles VII put se faire sacrer Roy de France à Reims mettant ainsi un terme aux prétentions britanniques sur notre Royaume.

Peu avant le sacre de Charles le 17 juillet 1429, Jeanne par un pacte officiel et public renouvelle celui jadis passé entre la France de 496 et Dieu.

"-Jeanne : Gentil Roi, il me plairait avant de descendre dans le cercueil d'avoir votre palais et votre Royaume.
-Charles : Oh, Jeanne, mon palais et mon Royaume sont à toi.
-Jeanne : Notaire, écrivez : le 21 juin de l'an de Jésus christ 1429, à 4 heures du soir, Charles VII donne son royaume à Jeanne. Ecrivez encore : Jeanne donne à son tour la France à Jésus-Christ.
-Nos Seigneurs, à présent, c'est Jésus-Christ qui parle : "moi, Seigneur éternel je la donne au Roi Charles."

Ainsi, par cet acte, Charles VII et Jeanne réaffirmèrent la mission chrétienne du Roy de France, Lieutenant du Christ.

Couronnement du Roy Charles VII à Reims

Le dernier Roy à s'y être fait couronner fut Charles X, ce qui ne l'empêcha pas de commettre plusieurs maladresses responsables de sa chute précipitée...

Le Roy Louis XVIII, son frère, soucieux de restaurer l'autorité royale mise à mal par tant d'années de tourments, choisit précisément la cérémonie du Sacre comme le meilleur argument pour réconcilier la France avec sa riche histoire.

Ainsi, en cette veille du 20 Février 1782, les préparatifs pour le Couronnement du nouveau Roy redoublent-ils en intensité afin que tout soit prêt pour ce jour attendu par tout un peuple, uni derrière son Louis après le terrible coup de semonce porté à la Paix par le Roi Pedro IV du Portugal.



L'on voit bien par cette brève rétrospective que de tout temps Reims fut associée aux grands tournants de l'histoire de France. Cet édifice, remanié au cours du temps jusqu'à lui donner l'aspect qu'on lui connaît depuis le milieu du 15ème siècle, paraît élancée, élégante et équilibrée lorsqu'on s'approche d'elle avec confiance.

Toute la façade n'est que tailles, décorations et sculptures à la Gloire du Royaume de France.

Sa somptueuse nef, la délicatesse de sa rosace et la grandeur de ses deux tours font de la Cathédrale de Reims, plus que l'emblème de l'art gothique français, l'incarnation dans la pierre de la Grande Nation Française, qui peut en elle se voir et se reconnaître.

Lord Humphrey, ambassadeur de Sa Majesté Georges III, après avoir transité par l'Ambassade de Grande Bretagne àParis, arrive à son tour en la ville de Reims, accompagné de Lady Humphrey.





Après avoir quitté leurs appartements, ils parviennent en la Cathédrrale et s'y placent fort en retrait, attendant l'arrivée des délégations, seul le Doge de Venise en grand habit semblant être arrivé.

Le Ministre des Affaires Etrangeres du Royaume d'Espagne, le Comte de Oporeza, arriva lui aussi pour le Sacre, porteur d'une lettre du Roi Charles IV en personne et destiné a Louis XVIII.

Il se placa au plus pres de la scene comme il lui avait été demandé, en tant que représentant du Cousin du nouveau Roi Francais.

Fidèle à sa promesse et n'ayant pu se libéré à cause des récents troubles d'europe du nord causés par la Ligue de Vasa et ces alliés, SM Satnislaw August II à envoyée le Grand Duc Joseph Dovorouki homme de confiance du roi et une délégation d'officiers et diplomâtes à sa suite.
Afin de le représenter auprès du Roy de France lors de son sacre.
La délégation prend place dans la cathédrale et attend le reste des délégations.

Son altesse Princiere, le prince d Orange, de Nassau-Dietz, et duc de Brunswick, arriva en grande pompe et se plassa au premier rang.

Il salua d un grand coup de chapeau SM Louis XVIII lorsqu il passa devant lui





Son Altesse Princiere a donné tous ces voeux de bon reigne a SM Louis XVIII, et a discuter avec plusieurs dirigeants et plenipotentiaire, notemment le doge de Venise Paolo Renier.

Naturellement les voeux de SM Gustave IV l accompagne, en esperant que les relations entre les deux pays se porteront au mieu.

Le ministre des affaires étrangères Badois, de séjour à Paris, ennonca personellement ses plus sincères compliments au nouveau Roi de France. Non présent au Sacre, refusant étrangement de rentrer dans la cathédrale, il eut plus tard un entretient avec Louis XVII.

Christian VII, malgres la guerre, a tenu a assister au Sacre. Il salua Louis XVIII quand il en eu loccasion, mais se montra tres discret, si bien que la plupart des gens presents ne savaient pas quil etait la

La cérémonie de Reims débuta par les oraisons des Evêques accompagnant Louis tout le long du chemin le menant jusqu’à la Cathédrale. Pénétrant ainsi dans l’Eglise, le Roi fut mené jusqu’à l’entrée du chœur par les chanoines chantant l’antienne "Seigneur, en ta force le Roi se réjouit". Toute l’assemblée, à son arrivée, se leva.

Une fois parvenu devant l’autel, le Roi fut présenté au Pape et à l’Evêque de Reims. Ce dernier prononca une oraison, puis Louis fut amené à la Cathèdre préparée pour lui où il s'y installa. C’est le moment que choisit l’Archevêque pour aller chercher la Sainte Ampoule servant à l’onction des rois de France, qui aurait été donnée par miracle à Saint Rémi le jour du couronnement de Clovis, et précieusement conservée depuis. A son arrivée, Louis Stanislas Xavier de France se leva avec révérence.

Commence alors le deuxième temps fort de la cérémonie avec le Serment du Roi. Devant l’Evêque de Reims, Louis prête en effet serment de fidélité à la cause chrétienne et à son royaume, jurant de les défendre comme sa propre vie.
Un Te Deum s’ensuit, au cours duquel la couronne royale, le glaive, les éperons d‘or, le sceptre doré et la main de justice sont tour à tour déposés sur l'autel. A côté, le manteau d’azur parsemé de lys d’or attendant patiemment son futur propriétaire...

A la fin du Te Deum, le Roi ôte ses vêtements à l'exception de sa tunique de soie ; une oraison est dite par l’Archeveque, et le Pape Pie VII est invité à se placer devant le chef de la Maison Bourbon. L’oraison terminée, le Grand Chambellan de France et le Duc de Bourgogne passent au Roi ses chaussons et éperons royaux. Le moment est alors choisi pour la bénédiction de l’épée, que le Roi tient en main lame vers le haut, ce après quoi le Sénéchal de France se la voit remise, de laquelle il doit à présent se porter garant devant Dieu.


Puis, le Saint Chrême est apporté sur l’autel, où l’Archevêque y prélève un peu d’huile réputée venue du ciel. La cérémonie continue avec la lithanie des Saints, tandis que Louis se prosterne humblement devant le Pape et l’Eveque.

Le moment attendu du Sacre par l’onction arrive. L’Archevêque de Reims oint Louis sur le front, à la poitrine, entre les épaules, aux épaules, aux jointures des bras et pour finir sur les deux mains. "Vive le Roi pour l’éternité!" fut chanté en coeur dans toute la Cathédrale.

Le Grand Chambellan de France s’approche alors du Roi et le revêt du manteau fleurdelisé, ce après quoi lui sont remis les insignes de la royauté que sont l’anneau, le sceptre et la main de justice.


Arrive le dernier temps fort, le Couronnement. Le Pape Pie VII s’approchant de l’autel, prend dans ses deux mains la Couronne du Sacre de Louis XV puis face à Louis XVIII agenouillé devant lui et devant Dieu, la dépose sur la tête du Souverain. Soudain, les rayons ardents du Soleil passant à travers la Rosace illuminent l'ensemble de la scène de mille et une couleurs.
"Un signe de mon illustre arrière arrière arrière Grand Père" souffla Louis au Grand Chambellan.
Plusieurs oraisons, bénédictions et prières sont prononcées par l’ensemble des Clercs, et le Roi est conduit à son trône où tous ont vue sur lui.


La Reine est alors conduite à son tour à l’autel, consacrée puis couronnée avant de rejoindre sur le trône qui lui est réservé près de son époux royal.
Puis vient l’instant de la Bénédiction de l’étendard Rouge de Saint Denis, et de la lecture de l’Evangile durant laquelle le Roi et la Reine déposent leurs couronnes sur l’autel en offrande à Dieu, avant de recevoir des Couronnes plus petites mais plus pratiques.

La Communion effectuée, c’est sous les Te Deum et les Vivat que le couple Royal nouvellement couronné, accompagné de l’ensemble des notables sort de la Cathédrale. Les cloches retentissent à des lieues à la ronde, en effet la célébration est vécue avec ferveur partout dans le Royaume.



Et c'est sous ces acclamations que Louis XVIII et sa suite rentrèrent à Versailles afin de conclure en apothéose cette somptueuse journée. La France a un nouveau Roy, qui ne put se retenir de verser une larme de joie sur chacune de ses deux joues.

La foule était au rendez vous. Les Français émerveillés par le faste de la cour applaudirent à tout rompre leur dirigeant nouvellement sacré par la grâce de Dieu.

Un incident s'est toutefois déroulé en bordure du cortège. Un anarchiste armé d'un pistolet s'est introduit dans la foule avec les plus cruelles intentions à l'égard de la cérémonie... En bousculant un chaland, celui ci sentant une arme sous son manteau l'a interpellé. Pris de panique, le mécréant a dégainé et a menacer de faire feu, rapidement la peur commençait à se faire sentir. C'est alors dans un geste héroïque que l'homme se précipita contre l'anarchiste. Malheureusement celui ci fit feu, emporté dans son élan l'homme, prénommé Pierre Lamotte culbuta l'assassin et s'effondra sur lui, mort. D'autres hommes l'immobilisèrent ensuite et le mire hors d'état de nuire. Il a été livré à la maréechaussée où il attend un jugement.
Sans le courage et la bravoure de M. Lamotte, on aurait pu craindre le pire. Les petites gens peuvent faire de biens grandes choses et il ne faut pas les sous-estimer, c'est aussi pour eux que le roi gouverne.

Un messager donna un message pour Sa Sainteté. Ce dernier le lu et, la surprise se lisant sur son visage, dit ces derniers mots au nouveau Roy de France Louis XVIII

Vostre Majesté, je dois m'en aller, une affaire urgente m'appelle au Saint-Siège. Sachez que j'ai été heureux de pouvoir assister à votre sacre.Je suis intimement persuadé que vous ferez un excellent roi qui saura protéger son pays. Que Dieu vous garde et protège la France.

Le pape, apparament fort préoccupé, partit à grand pas.