Il est tôt se matin là quand la flotte portugaise arrive en vue du Cap Vert.
Le bombardement des campements ennemies en contrebas du siège du gouverneur à Ponta do Sol est aussitôt ordonné. (11 navires de guerre et 9 frégattes).
Aussitôt la cavalerie, 900 cuirrassiers, 600 lanciers et 300 Chevaliers-Gardes de la garde royale, débarqués à quelque lieu du campement avec le reste du corps éxpéditionnaire, charge les troupes dahomiennes encore hagardes du déluges de feu qu'elles viennent de subir.
Dans un premier temps, la ligne progresse au trot, sabre au fourreau, les longues crinières noires des cuirrassiers secouées en rythme, botte contre botte pour garder un alignement sans faille. Les boulets taillents dans cette muraille mouvant ; à chaque coup au but, le sang, les entrailles, les éclats d'os se répandent sur les cavaliers voisins.
Sans un mot, sans un regard, on serre les rangs. Puis les clairons sonnent, les officiers crient, les chevaux sont piqués brutalement.
C'est la charge à tout va, groupée, massive, effrayante.
Le premier rang se penche sur l'encolure des chevaux, le sabre pointé en avant, à l'horizontale.
Des deux coté, la terreure se répand, les sauvages dahoméens voient grandir devant eux cette masse soufflante et hurlante des assaillants, précédés par le martèlement des sabots, le claquement des ordres et le long cri des cavaliers.
Les portugais sont lancés à pleine vitesse contre leurs adversaires, coincés à un train d'enfer entre deux cavaliers, sûr d'enfoncer dans un choc épouvantable l'armée Dahoméene.
À plus de 40 km/h la masse compacte des cavaliers est un bélier urlant.
La ligne n'est plus qu'un masquaret de muscle luisant et d'acier coupant qui fonce vers les fantassins dahoméens.
Les quelques milliers de fantassins encore vivant ou n'ayant pas fuits ont mis en joue, au bout de leur fusil pointé, les mains moites crispées sur la crosse froide, ils observent la vague mortelle qui grandi devant eux de seconde en seconde.
C'est le choc!
Les cavaliers culbutent la muraille humaine et taillent à tout va.
Coupant têtes et bras, les montures renversent et écrasent les hommes.
C'est la débandade, la fuite éffrénée, des milliers de Dahoméens s'enfuient, poursuivient par la cavalerie.
Suivent de peu les troupes au sol, 8 000 sur deux lignes, faisant avancer 5 batteries légères charger à mittrailles.
2 000 chasseurs à pied évoluent de facon lâche dispersés devant la ligne et achèvent les survivants au fur et à mesure de la progression de la troupe.
2000 fusillers-marins de la garde royale et 1000 chasseurs à pied, troupes d'élites, prennent alors d'assaut le palais du gouverneur.
Quelques îlots de résistance de la garde de Samory sont vite écraser, l'approche du palais causant la mort d'une soixantaine de chasseurs, on dénombre en tout 110 pertes après l'assaut coté portugais.
Les pertes portugaises sont de 210 cavaliers et plus de 140 fantassins portugais.